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« Je suis heureuse de retrouver mes brebis chaque matin »

Ils font le territoire
Publié le 01/01/2018
DD
Delphine Deck a lancé la Bergerie de l’Aubépine il y a deux ans. Une reconversion réussie pour la jeune quarantenaire qui ne regrette pas son choix.

Pouvez-vous présenter votre activité ?

Delphine Deck : Je possède un troupeau de 60 brebis laitières sur environ 15 ha. Je transforme leur lait en totalité : yaourts, fromage blanc, tomme, fromage frais... Je vends la production sur les marchés, dans le magasin de producteurs Court-Circuit (Sarzeau) et dans quelques épiceries bio et fromageries.

Pourquoi vous êtes-vous tournée vers l’élevage ?

J’ai fait un BTS agricole, mais je ne trouvais pas d’emploi pérenne. Alors, étant également titulaire d’une licence, j’ai passé les concours pour devenir professeur en lycée professionnel. Mais en 2014, j’ai décidé de retourner vers l’agriculture : j’avais envie de sérénité, de ruralité, d’autre chose. Pour mon projet de reconversion, j’ai été accompagnée par la Chambre d’agriculture, j’ai rencontré des éleveurs de chèvres et de brebis. Certains pour la viande, d’autres pour le lait... J’ai compris que je voulais élever des brebis laitières !

Comment s’est déroulé le démarrage ?

Pour mon dernier stage de formation, j’étais au GAEC* de l’Aubépine et je leur ai proposé de reprendre l’activité ovins-lait. Du coup, j’ai bénéficié d’un lancement express, avec un outil de travail opérationnel et des terres. Et puis j’ai reçu l’aide de l’agglomération : 3 000 €, une somme bien-venue qui m’a permis d’acheter du matériel et un accompagnement sur mesure pour m’associer avec mon conjoint.

Après deux années d’activité, êtes-vous satisfaite de votre choix ?

Totalement, le bilan est très positif ! C’est un plaisir de retrouver les brebis, de travailler le lait, de vendre mes produits. Je vends toute ma production, 14 000 litres de lait par an. Je suis en bio et je favorise le local : ça fonctionne très bien, autant auprès de la population que des vacanciers en saison. En étant agricultrice, je ne ressens plus de stress. Le travail est important, 70 heures par semaine la première année, mais j’aime maîtriser toute la production de A à Z, et alterner des activités très variées.