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Rencontre avec Lionel Guédo, à la tête de l’entreprise Guédo

Ils font le territoire
Publié le 21/07/2023
guedo
En 50 ans, l’entreprise Guédo a su évoluer et s’agrandir au fil du temps. Créée en 1973 par Jean-Paul Guédo, ses enfants, Lionel et Françoise, prennent la relève en 2011, perpétuant l’histoire de famille.

Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

L’entreprise Guédo se compose aujourd’hui de quatre secteurs d’activité, mais ça n’a pas toujours été le cas. Les deux secteurs d’activité historiques sont l’affûtage et la vente d’outillage. Nous affûtons tout ce qui coupe, mais au fil des années, nous nous sommes spécialisés dans l’industrie agroalimentaire. La vente d’outillage a également débuté en 1973 avec une sélection limitée pour compléter les besoins de nos clients. En 1990, c’est le secteur du bobinage qui est lancé. Cette activité consiste à réparer, entretenir et vendre des moteurs électriques et des pompes de nombreuses marques. Les entreprises de l’industrie agroalimentaire font appel à nous, mais aussi les carrières ou les collectivités. Par exemple, nous collaborons avec l’agglomération pour l’entretien des pompes à eau. Puis en 1994, le secteur de la mécanique de précision est créé en prolongement d’un service demandé par nos clients. On s’est ensuite spécialisé dans l’usinage de corps de moules multi-empreintes pour le domaine de l’injection plastique, principalement dans la cosmétique et l’alimentaire. Concrètement, nous sommes au tout début de la chaîne, nous créons une partie du moule, puis nos clients font le reste. Enfin, c’est en 2007 que nous avons démarré la vente en ligne. Comme pour le début de la vente en magasin, nous avons mis en ligne une petite sélection d’outils. À l’époque, il n’y avait quasiment pas de concurrence et beaucoup ne croyait pas en la réussite de ce nouveau projet. Nous avons quand même attendu trois semaines pour voir arriver la première vente, puis c’était parti. Aujourd’hui, notre e-commerce s’est étendu à la quincaillerie et nous faisons environ 400 ventes en ligne par jour. Ce qui nous démarque sont nos conseils et nos connaissances spécialisées qu’on essaye de transmettre à nos clients autant en boutique que sur Internet.

C’est une affaire familiale ? Pouvez-vous nous raconter son histoire, son attachement à son territoire ?

L’entreprise a été créée en 1973 par mon père, pour de l’activité d’affûtage. Il a démarré dans un petit atelier à Vannes. Puis en 1976, il a déménagé rue de Kermelin à Saint-Avé, c’était l’un des premiers sur la Zone Industrielle de Kermelin. Au fil du temps, l’entreprise a continué d’évoluer et de s’agrandir. C’est en 2011 que mon père nous a laissé sa place. C’est une affaire familiale avec aujourd’hui 85 employés. Il y a deux ans, nous avons également intégré au capital les managers de l’entreprise. Pour autant, nous restons une petite entreprise, mon bureau est toujours ouvert. Nous n’avons pas de contraintes actionnariales, les validations restent rapides, qu’elles soient bonnes ou mauvaises d’ailleurs.

Vous avez récemment réalisé une extension, avez-vous opéré d’autres investissements dernièrement ?

D’un bâtiment de 200 m2 en 1976, nous sommes passés à un site de 6 000 m2 en 2022, avec une nouvelle plateforme logistique. En parallèle, nous avons également investi 1,2 million d’euros en machines-outils, principalement pour la mécanique de précision. C’était important d’évoluer en technologie. En 2007, nous avons commencé à exporter dans le secteur de la mécanique de précision en Allemagne, Suisse, Autriche et Pays-Bas, car l’industrie française était en baisse. Aujourd’hui, l’export représente 30 % du chiffre d’affaires. En France, nous avons des savoir-faire et nous n’avons pas à rougir face aux Allemands. Néanmoins, ils peuvent davantage investir dans la technologie donc c’était important de se donner les moyens, afin de rester au niveau de la concurrence étrangère.

Votre clientèle est locale, mais pas que ? Quels sont vos canaux de distribution ?

Local pour la boutique, régional pour l’affûtage, national pour le e-commerce et européen pour la mécanique de précision. Le fait d’avoir quatre secteurs d’activité, c’est comme si nous avions quatre entreprises, mais qui se servent l’une de l’autre. Certains de nos clients font appel à deux ou trois secteurs selon leurs besoins. C’est ce qui nous démarque de la concurrence.

Avez-vous intégré une démarche de développement durable dans votre production ?

Malheureusement, nous sommes surtout des exécutants. Malgré tout, nos clients ont opéré des changements ces dix dernières années. Avec la volonté de baisser l’usage du pétrole, les matières premières pour l’injection ont évoluées.  Par exemple, nous avons dû modifier le moule des bouchons de bouteilles d’eau, car le bouchon est maintenant attaché à la bouteille. Cela évite des accidents domestiques, mais aussi que le bouchon soit jeté dans la nature. Au niveau de l’entreprise, nous sommes en cours d’installation de panneaux solaires. Nous serons donc bientôt auto-suffisants à 65 % et si cela fonctionne bien, on en installera davantage.

Avez-vous des projets futurs ?

Nous avons toujours des projets ! On avance au fil de l’eau, sans trop se projeter. Aujourd’hui, l’économie est très changeante, il faut savoir s’adapter au marché et le faire est déjà une force. On avance donc à notre rythme, car c’est un travail d’équipe, la réussite de cette entreprise ne vient pas que de moi.