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Rencontre avec Nicolas Céré, un des trois associés de la ferme d’Ozon
Pouvez-vous vous présenter ?
La ferme d’Ozon existe depuis 1995. Moi, c’est en 2020 que je découvre que des parts sociales sur cette exploitation sont à reprendre. Je reviens d’un voyage en Nouvelle-Zélande et je ne souhaite plus travailler comme ingénieur qualité. Je recherche une activité qui a du sens et je me dis que le maraîchage serait la bonne direction à prendre. En septembre 2020, je débute donc un stage avec les anciens propriétaires et cette expérience se déroule très bien. Je découvre des choses qui font écho avec les valeurs que je souhaite porter. J’enchaîne donc en 2021 avec un CDD. Puis rapidement, je souhaite m’investir et rentre comme associé de la ferme. Xavier Morat arrive ensuite comme second associé en janvier 2022, puis c’est au tour de Christophe Morin de nous rejoindre en février 2023.
Pouvez-vous décrire la ferme d’Ozon ?
Aujourd’hui, nous cultivons une cinquantaine de légumes différents dans notre ferme maraîchère bio, diversifié et de saison. Nos légumes poussent en plein champ et sous serres froides, sur une surface totale de cinq hectares. Nous cultivons des légumes comme la tomate, la courgette, la betterave, le poivron, mais aussi la chicorée, le rutabaga, le cresson, l’endive. Notre force est la diversité. Au niveau de l’effectif, nous sommes trois associés, hors saison deux salariés complètent l’équipe, puis d’avril à octobre, en pleine saison, trois saisonniers s’ajoutent.
Quels sont vos différents points de vente ?
Nous faisons les marchés en plein vent de Sarzeau le jeudi matin, le marché bio de Séné, le vendredi après-midi et le marché du Crouesty, le lundi matin, en juillet et août. Toute l’année, nos clients peuvent retrouver nos légumes au Local bio sur la zone du Poulfanc, à Séné. Quelques restaurateurs font également appels à nous comme Les Potes au feu, La Bellevue, ou encore le magasin La Coop des Vénètes à Séné. Pour gaspiller le moins possible, nous avons créé un partenariat avec les cuisiniers solidaires qui récupèrent nos surplus quand nous en avons. Nous souhaitons valoriser au mieux nos produits, hors de question de jeter !
Avez-vous des projets de développement ?
Nous essayons d’être toujours plus vertueux. Récemment, nous avons reçu l’aide de l’agglomération de 3 000 euros, pour les jeunes agriculteurs. Aujourd’hui, l’agriculture représente un défi technique, mais aussi climatique, avec cet argent nous allons donc pouvoir financer plus de goutte-à-goutte, afin d’être plus efficient en irrigation. Nous sommes aussi très attentifs aux fuites d’eau. Il y a également un vrai sujet au niveau des bâches en plastique dans l’agriculture. Nous souhaitons acquérir des bâches tissées, plus épaisses que le plastique, donc plus robustes. Elles gardent également plus longtemps l’eau dans le sol grâce à leur pouvoir occultant. Ces bâches permettraient également d’avoir beaucoup moins de débris de plastique sur l’exploitation. Pour la saison 2023, nous avons embauché une personne de plus. On évolue et on s’adapte. On essaye d’être à l’écoute également des salariés qui proposent des idées. Ce qui est drôle dans le maraîchage, c’est que c’est un métier qui attire beaucoup de personnes en reconversion professionnelle. Nous accueillons des stagiaires ou des salariés qui étaient encore, il a peu architecte, vétérinaire ou encore photographe. Ce sont des personnes avec de l’expérience et qui nous apportent aussi de l’ingéniosité. Cela permet aussi d’être toujours en mouvement.