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Rencontre avec Angélique Rocheteau, à la tête d’une entreprise d’oseraie et de vannerie
Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
Mon entreprise s’appelle Angélique Rocheteau Vannerie, comme moi. Elle se compose de deux entités : l’osiériculture avec des champs situés à Surzur, Vannes et Plougoumelen, et l’artisanat vannier. Je réalise des stages pour les écoles, les collectivités, l’AMISEP, des IME ou encore la CMA. J’adapte mes formats en fonction du public, mes ateliers sont ouverts à tous. J’exerce également comme architecte végétale. J’installe des structures en osier vivant pour végétaliser les zones bitumées. J’ai créé mon entreprise en 2021 et je vis de ma passion depuis. Néanmoins, il faut savoir que je fais de la vannerie depuis sept ans, c’est important de le dire, car il faut être patient.
Qu’est-ce qui vous a amené à créer une oseraie ?
Je viens du tissu agricole, l’agriculture coule dans mes veines depuis mon enfance. Néanmoins, plus jeune, ce n’était pas une filière très vendeuse. J’ai donc attendu d’être un peu plus à l’aise pour créer mon entreprise. La vannerie est une évidence pour moi, toute petite, je tressais déjà. De plus, je suis très sensible à la création, à l’art et à part la vannerie, il n’y a pas grand-chose qui relie l’agriculture et l’art. L’oseraie me correspond, car c’est le juste équilibre pour moi entre la solitude de l’entretien des cultures et le partage via les stages, c’est fabuleux de transmettre !
La réparation prend une place notable dans votre travail, le développement durable est donc important pour vous ?
Je travaille beaucoup sur la réparation d’objets en osier. Je suis labellisée Green Morbihan, Valeur Parc sur la partie prestation éducative, je suis même la première au niveau national à avoir obtenu ce label. Lors de mes stages, je mets en avant le savoir, la transmission, la convivialité, mais aussi la sensibilisation via mon activité. J’essaye de renvoyer des messages écologiques, mais sans donner de leçons, on fait ce qu’on peut à notre niveau.
Travaillez-vous avec d’autres acteurs du territoire ?
Je suis Vannetaise de naissance, ancrée sur le territoire et fière de ma ville. Mettre en avant Vannes et l’agglomération plus largement est une évidence. J’estime aussi être une vitrine de l’activité du territoire. C’est pour cela que je travaille avec beaucoup de partenaires : Golfe du Morbihan Vannes Tourisme, Morbihan Tourisme Responsable, Green Morbihan, Parcs Naturels Régionaux, Chambre de Métiers et de l’Artisanat, les écoles et les communes également.
Avez-vous des projets futurs ?
Le projet le plus conséquent est de développer mon activité d’architecture végétale et de continuer à végétaliser des cours d’école par exemple, qui sont parfois trop bitumées. Parallèlement, je souhaiterais créer des ateliers en langue des signes. C’est une langue que je parle, mais je ne connais pas encore les termes professionnels de mon métier. C’est pour cela que je suis en lien avec l’association Gabriel Deshayes, de Brech, pour pouvoir me professionnaliser et obtenir un diplôme officiel.