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Océane Zendagui et « L’aiguille du Loc’h »

Ils font le territoire
Publié le 24/11/2022
Océane Zendagui et « L’aiguille du Loc’h »
De fil en aiguille, Océane Zendagui a bâti son atelier de couture « L’aiguille du Loc’h » au cœur du centre-bourg de Grand-Champ depuis déjà 1 an.

Piquée de passion pour la couture, Océane a choisi de surjeter son métier de conseillère vente après 8 ans dans le monde du prêt-à-porter à Vannes pour se reconvertir en couturière.

Issue d’une famille de commerçants, Océane affirme depuis l’ouverture de son atelier une âme d’entrepreneuse et créative. Pour mieux comprendre ce projet cousu main alliant sa passion et sa vie de famille, nous avons poussé les portes de « L’aiguille du Loc’h » pour partir à sa rencontre.

Racontez-nous votre parcours

« La couture est une activité qui m’a toujours passionnée. L’idée de créer des petits accessoires en tissus pour mes proches me plaisait énormément. Puis de fil en aiguille mon entourage m’a demandé : « pourquoi tu ne les vendrais pas ? ». Cette phrase me restait en tête et un jour je me suis décidée à ouvrir ma boutique, mon propre atelier de couture pour proposer mes services.

Après avoir suivi une formation de retouches à Nantes et une de vêtements sur mesure à Vannes, j’ai tissé des liens avec l’ancienne propriétaire du local que j’occupe actuellement, pour qu’elle puisse me transmettre son savoir-faire et ses astuces. Ce commerce « Défilé couture » a existé pendant 30 ans à Grand-Champ et était fermé depuis 2 ans, faute de repreneur. C’est donc en réponse à un besoin du territoire et avec l’envie de faire vivre ma commune que j’ai choisi de reprendre ce local et lancer mon activité dans un lieu convivial et créatif. »

Lorsque vous vous êtes lancée dans ce projet, avez-vous bénéficié d’un accompagnement à la création ?

« Oui bien sûre. Pour réussir à concrétiser mon projet, très tôt, je me suis renseignée auprès de ma Mairie pour connaître les différentes aides possibles sur le territoire. C’est à ce moment-là qu’on m’a évoqué le Pass commerce et artisanat piloté par l’agglomération de Vannes et la Région. Il aide notamment les personnes souhaitant créer une activité commerciale dans le centre-bourg des communes de l’agglomération. Grâce à ce dispositif j’ai reçu une aide financière à hauteur de 30 % de mes investissements en matériel de couture. Ce véritable coup de pouce m’a permis de m’équiper d’une surjeteuse, d’une machine à coudre et à broder. En complément de ce dispositif, durant ma première année d’installation la commune de Grand-Champ a pris en charge à hauteur de 50% le loyer de ma boutique. »

Que recherche votre clientèle ?

« Lorsque l’on pousse la porte de ma boutique, dans 95% des cas c’est pour effectuer une retouche en couture comme par exemple des ourlets de pantalons, réajuster des robes de mariée ou encore pour raccommoder des vêtements usés au lieu de les jeter. J’ai aussi des clientes qui viennent à l’atelier pour ajuster leurs vêtements après les avoir acheter en friperie. Cette démarche reste plus timide et s’adresse aux personnes sensibles à la notion d’environnement.

Outre les retouches, on vient à la boutique pour chercher des idées cadeaux « fait-main » comme des petits accessoires (chouchou, pochettes, serviettes…) mais aussi pour apprendre à coudre ! »

Vous évoquez la notion d’environnement, comment l’intégrez-vous au cœur de vos créations ?

« Sensible aux tissus de qualité et à l’environnement, je propose à mes clients des tissus Bio avec la certification GOTS. Ce label garantie que les procédés de production et de transformation sont respectueux de l’environnement. Il assure aussi le respect et l’amélioration des conditions de travail des personnes fournissant la matière première. Pour ce qui est de mes chutes de tissus, je les donne à des associations locales pour qu’elles les recyclent. Après, j’ai peu de perte car je réutilise très souvent mes chutes pour des réparations. Toujours dans cette notion de développement durable, je réalise des petites créations pour sensibiliser mes clients au zéro-déchet comme par exemple des lingettes lavables démaquillantes. »

Des projets de développement peut-être ?

« Des idées de développement… oui j’en ai beaucoup ! J’aimerai mettre en place un réseau de couturières afin de faire grandir cette passion et la transmettre sur l’ensemble du territoire. Mais ce projet est encore à faufiler ! »