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Rencontre avec Kévin Le Texier gérant de l’entreprise Ergotech

Ils font le territoire
Publié le 30/05/2022
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« Nous tenons à cœur de faire travailler les entreprises locales et apportons une grande importance à l’éco-responsabilité »

D’Ergotech à l’atelier Galaad

Créée en 2012, Ergotech est une entreprise qui fabrique du matériel ergonomique pour la santé, le bien-être et la prévention. Elle dispose également d’un cabinet d’études ergonomiques afin d’établir une analyse de terrain, un diagnostic et apporter une solution adaptée pour réduire les troubles musculo-squelettiques et soulager les personnes qui en souffrent.

En 2020, Ergotech développe une seconde activité : la fabrication de textiles 100% française avec l’atelier Galaad qui est né pendant la pandémie de Covid 19 suite à un besoin à l’échelle nationale de fournir des masques en tissus UNS1 au grand public. Après l’arrêt des masques, l’entreprise a souhaité ouvrir son offre au textile de maison, à la lingerie avec la fabrication de culottes menstruelles en partenariat avec l’entreprise vannetaise La Minette (mars 2022) et désormais à la confection de marinières Made in France. Une entreprise qui de fil en aiguille tisse un lien certain avec le territoire de l’agglomération.

Pour en savoir davantage nous nous sommes rendus à Plescop au cœur de cet atelier Made in France pour échanger avec M. Le Texier, gérant d’Ergotech et fondateur de Galaad.

M. Le Texier, le savoir-faire français semble être un vecteur primordial au sein de votre entreprise, mais comment est-il instauré ? Travaillez-vous avec des entreprises locales ?  

« En effet, plus qu’un vecteur, c’est une marque de fabrique. Nous tenons à cœur de faire travailler les entreprises locales et apportons une grande importance à l’éco-responsabilité.

Avec l’atelier Galaad et Ergotech nous voulons assurer une confection aussi française que possible en travaillant avec des fournisseurs français. À ce jour, 95% de nos matières premières sont françaises, les 5 % restants sont issues de pays de l’Union européenne (Allemagne et Espagne). Ces matières sont ensuite retravaillées pour leur donner la forme nécessaire : découpe, collage, couture. Il est important de noter que nos produits sont entièrement réalisés dans notre atelier en Bretagne. Nous disposons d’une maîtrise totale sur le processus de fabrication de nos produits et pouvons intervenir à n’importe quelle étape pour apporter les modifications nécessaires pour répondre aux besoins des clients.

Cela nous a valu en 2021 le label France Terre Textile. Nous veillons également à ce que nos partenaires locaux aient les mêmes valeurs que nous pour créer une véritable synergie. Par exemple, depuis mars 2022, nous travaillons avec l’entreprise La Minette qui confectionne dans nos ateliers des culottes menstruelles écologiques fabriquées et assemblées en France. »

Comment contribuez-vous à la réduction des déchets au sein de votre structure ?

« La notion d’économie circulaire est très présente dans notre entreprise, elle est même au cœur de nos préoccupations. Pour lutter contre le gaspillage de tissus de nos ateliers nous sommes en relation avec une association vannetaise de 140 couturières pour mettre en place dans un futur proche un partenariat. Avec le textile fourni, elles créent des accessoires pour aider le quotidien des patients à l’Hôpital de Vannes comme par exemple des housses de sac de stomie, des bonnets pour les prématurés, des coussins de mastectomie pour les femmes atteintes de cancer du sein.
Toujours dans l’idée de réduire nos déchets et d’éviter un impact considérable pour l’environnement, nous nous sommes récemment  inscrits sur le groupe Entreprises durables de Golfe du Morbihan - Vannes agglomération sur la plateforme Ty-Waste. Cet outil aide à la mise en réseau sur le territoire pour échanger des ressources, effectuer du prêt de matériel ou encore développer des partenariats locaux. Par exemple lorsque nous créons un fauteuil ergonomique nos déchets liés à sa conception peuvent très bien devenir une ressource pour une entreprise voisine, nous mettons donc sur la plateforme les éléments que nous donnons au lieu de les jeter. »

Quels sont vos projets de développement ?

« Nous avons comme projet de développer davantage la filière textile de l’atelier Galaad. Face à cette demande d’ici la fin de l’année 2022, l’équipe, aujourd’hui constitué d’une trentaine de salariés sera renforcée avec 9 couturières, couturiers supplémentaires formées actuellement au sein de notre atelier par la Région et l’agence Pôle Emploi. En ce qui concerne Ergotech d’ici 2023, la création d’un poste d’ingénieur est envisagée ainsi que le recrutement d’une personne supplémentaire pour l’équipe marketing/communication.