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Tiwal : « Un maximum de plaisir sur l’eau et un minimum de contraintes »

Ils font le territoire
Publié le 19/08/2019
Tiwal
Jaune et noir, gonflable, compact et facilement transportable : le dériveur nomade Tiwal est une innovation marquante dans la pratique de la voile. Déjà rendu à sa deuxième génération, le Tiwal affiche ses couleurs sur 1 000 unités dans 60 pays du monde, et ce au départ de Plescop. Histoire d’un concept original avec Emmanuel Bertrand, cofondateur avec Marion Excoffon de Tiwal.

Comment est né le concept du Tiwal ?

C’est parti du constat de la baisse de la pratique de la voile : notre consommation actuelle des loisirs nous pousse vers moins de contraintes, plus de plaisir et d’immédiat. Marion Excoffon, navigatrice et designer industriel de métier, a donc cherché à créer un bateau qui résoudrait les contraintes fortes de la voile : stockage, entretien, transport… Elle a travaillé sur plusieurs solutions, et est arrivée au dériveur gonflable avec une coque en textile à double paroi et une structure métallique en aluminium, légère mais résistante. Une innovation distinguée par le prix du bateau de l’année du magazine américain Sailing World et de nombreux prix de design notamment en Allemagne et au Japon en 2016.

Quelles sont les caractéristiques des Tiwals ?

Il existe deux modèles : le Tiwal 3 sorti en 2012, un dériveur double, sportif de 3,20 mètres de long pour 50 kg, et le Tiwal 2, lancé fin 2018, de 2,80 mètres pour 40 kg. Chaque modèle tient dans deux sacs qui entrent dans un coffre de voiture, il se monte en 15 à 20 minutes. C’est un objet nomade, facilement transportable et qui tient ses promesses sur l’eau : confortable, facile à manœuvrer, idéal pour une pratique loisir ou familiale de la voile. Il tient bien en mer, même avec beaucoup de vent, il est ludique et sait être très réactif.

Vous avez créé un nouveau marché avec Tiwal, qui sont vos clients ?

Ce sont beaucoup d’anciens voileux qui reviennent à la voile avec Tiwal. C’est aussi une porte d’entrée à la voile pour les néophytes : le club Med et l’UCPA nous ont acheté des unités. Même sur les super yachts, on voit des Tiwals : les locataires en veulent un à bord pour s’amuser avec leurs enfants ! Depuis le début en 2012, nos ventes oscillent entre 60 et 70% à l’export : un tiers en France, un tiers en Europe, un tiers hors Europe.

Vous êtes installés à Plescop, pourquoi ce choix d’implantation ?

Parce qu’on s’y sent bien, c’est un vrai bonheur et un choix de vie dans le Golfe du Morbihan. La révolution numérique nous permet d’assurer, à 9 personnes, la production et la vente des bateaux, de les expédier partout dans le monde. Il nous faut 3 jours pour envoyer un Tiwal en Alaska ! Et puis ici, le tissu industriel est beaucoup lié au nautisme : on trouve des fournisseurs privilégiés, un savoir-faire… On a suivi tout le parcours de la création d’entreprise ici, depuis l’idée jusqu’au développement, avec un accompagnement continu de l’agglomération et de ses partenaires (technopole VIPE, pépinière de l’agglo…). On est attaché au territoire, d’ailleurs Tiwal est fabriqué à 50% en France, dont la moitié en Bretagne.